África Subsahariana / Magreb
Processus des pays Africains à suivre en 2018
Avec l’arrivée d’une nouvelle année, il est important d’analyser quelques thèmes majeurs qui seront partie de l’agenda africaine des affaires internationales et, particulièrement, des affaires interafricains pendant 2018. Cet article présentera quelques pays qui devraient être suivis en 2018 parce que, possiblement, ils vont confronter importants changements et forts (et parfois durs) processus sociopolitiques. Raimundo […]

Avec l’arrivée d’une nouvelle année, il est important d’analyser quelques thèmes majeurs qui seront partie de l’agenda africaine des affaires internationales et, particulièrement, des affaires interafricains pendant 2018. Cet article présentera quelques pays qui devraient être suivis en 2018 parce que, possiblement, ils vont confronter importants changements et forts (et parfois durs) processus sociopolitiques.

Raimundo Gregoire Delaunoy | 28 décembre, 2017

En observant le calendrier electoral de l’Afrique en 2018, il semble qu’il sera une année importante. Au total, se dérouleront neuf élections présidentielles et 15 législatives, lesquelles seront complémentées avec d’autres comme élections locales, référendums et processus municipaux. En plus, le Cameroun, l’Egypte, la République démocratique du Congo, le Mali, le Madagascar, l’île Maurice, la Sierra Leone, le Soudan du Sud et le Zimbabwe vont élire un nouveau Président. Donc, en parlant seulement des élections ça sera une année avec beaucoup d’attentes.

En même temps, il y a des faits clés qui actuellement se déroulent en Afrique et qui, sûrement, feront partie de l’agenda 2018 du continent. Comme example, la dispute du Nil, les tâches du nouveau chef de la Mission des Nations Unis pour le Sahara (MINURSO), les affaires d’immigration en Afrique du Nord mais aussi en Afrique orientale et centrale, la transformation de l’Union africaine, progres dans l’intégration africaine, la montée du terrorisme, les routes du traffic de drogues et la lutte contre la famine, entre autres. Ils sont défis différents et difficiles pour un continent qui a connu des advances en beaucoup de matières mais qui toujours confronte eternels conflits sociaux et, bien sûr, une réalité qui manque d’une intégration plus approfondie dans son ensemble. Comme Julius Nyerere déclarait, il y a quelques décennies, la fragmentation de l’Afrique est toujours un obstacle pour l’amélioration de la qualité de vie des Africains.

Dans les paragraphes suivants seront analysés les contextes de différents pays qui auront une place importante pendant 2018.

Egypte

L’annonce de Abdelfatah Al Sisi de participer dans l’élection presidentielle  -laquelle devrait se dérouler à partir de Mars 26- a confirmé ce qui tous les Egyptiens connaissaient déjà, c’est-à-dire, il ne veut pas transférer le pouvoir et il va continuer avec ses ambitions. Et même s’il y avait quelque doute en ce qui concerne ses rivaux, maintenant tout et clair, parce que tous les autres candidats ont mis un point final pour ses rêves presidentiels et la victoire d’Al Sisi ce n’est qu’une question de temps.

Certainement, il a sauvé le pays du danger de la Fraternité musulmane –une groupe qui s’est présenté comme un parti politique modéré mais qui, finalement, a essayé d’établir changements qui avait comme but l’islamisation de la societé egyptienne- mais l’Egytpe toujours confronte le problème de la discrimination a l’egard des femmes, des minorités chrétiennes (environ 10% de la population du pays) et des sécteurs séculaires.

Également, la menace du terrorisme est très active dans le territoire egyptien et, particulièrement, dans le Sinaï. Les attaques mennés dans les derniers mois sont une démontration de cette situation et représentent la fragilité du contexte sécuritaire de l’État. La situation est encore pire si l’analyse s’approfondi dans des rubriques comme la réalité économique de l’Egypte, la corruption et le “main-de-fer” leadership imposé par al Sisi, qui jamais hésite au moment d’emprisonner adversaires politiques, islamistes, représentants des ONGs et quiconque qui s’opposse à son régime.

Même si la manque de libertés civiles est un problème qui se traîne depuis des décennies, il y a avait un espoir de changements après la chute de Hosni Mubarak, particulièrement dans les domains de la libérté d’expression, la libérté religieuse et, peut être la plus importante, l’etroite rélation entre la politique (espécialment, les gouvernements) et les militaires. Hélas, aucune de ces situations ont changé et, encore pire, l’Egypte fera façe (cette année) à ces affaires avec beaucoup de problèmes et de grands défis. Donc, 2018 sera un moment clé pour le future du pays. Les réformes sont très attendues et al Sisi a l’opportunité de rectifier la voie et de donner, une fois plus, l’espoir aux Egyptiens.

Libye

S’il y a un pays qui fait face à une année décisive pour son réarrangement social, politique et economique, c’est la Libye. Après la chute de Muammar al Ghaddafi (en 2011), le pays, une fois stable, est devenu en État “en situation de faillite”. Deux gouvernements et deux Parlements, esclavage, crise d’immigration, difficultés pour la production pétrolière et mécontentement social. En plus, la forte menace d’Al Qaida du Maghreb Islamique (AQMI) et du Daesh, parmi d’autres groupes terroristes. Alors, le scénario libyen ne semble pas d’être bien aspecté en 2018. Cependant, il y a de gros défis pour le pays maghrébin.

Pendant les derniers mois a été révelé l’existence de nombreux réseaux de trafic des êtres humains et, encore pire, la pratique de l’esclavage dans le territoire libyen. C’est un fait aussi dramatique qui a suscité une grande préoccupation en Afrique subsaharienne, le Maghreb, l’Union européenne et l’Organisation des nations unies, entre autres. Donc, des sommets et rencontres se sont déroulés et de compromis politiques se sont adoptés. Néanmoins, ce conflit doit être résolu le plus tôt possible et, donc, il doit s’établir comme une des principales priorités pour les authorités libyennes.

Le problème c’est que en 2018 les expectatives tournent autour de deux faits sociopolitiques clés, qui sont le processus de reconciliation –qui doit doter le pays d’une nouvelle Constitution- et un normal et bon déroulement des éléctions législatives et presidentielles. Donc, le premier pas est travailler pour la reconstruction de l’infrastructure de l’État, parce qu’avec la réussite de ce but, d’autres projets pourraient être confrontés d’une manière plus forte et mieux organisée. Voilà pourquoi la situation petrolière est un des sujets clés pour la Libye en 2018. Depuis 2017, les chiffres de la production et l’exportation du pétrole ont montré une tendance positive et c’est pour ça que la consolidation de cet processus devrait être une des ambitions de l’année en cours. Avec une meilleure situation petrolière, une nouvelle Constitution, la reconciliation nationale et un appareil d’État plus forte et solide, les autres défis –comme la lutte contre l’immigration (et la sclavitude), le terrorisme, le separatisme et les conflits ethniques (réclamations des minorités tebou et amazigh)- devraient se developper dans un meilleur contexte, c’est-à-dire, celui avec un haut niveau de chaos et violence mais au moins avec l’espoir donné grace a un tout nouveau processus de renaissance de l’État et la société libyenne.

Soudan du Sud

Les pourparlers de paix ont échoué et le future du pays sera façonnée, une fois plus, par la violence, la pauvreté et d’autres conflits associés aux principales problèmes, c’est-à-dire, famine, deplacements et immigration. Pour éviter ce scénario ou au moins pour atténuer les conséquences, les efforts de la communauté internationale (et bien sûr du gouvernement) devraient être dirigé vers l’arrête des hostilités. Dans ce cas de figure, le AU5 (une commission de l’Union africaine composée par cinq pays) aura la grande opportunité de reprendre la voie et de récuperer la confiance d’une solution Africaine. Particulièrement, parce que les pouvoirs ou les puissances hors-Afrique n’ont pas été capables de s’établir comme de partenaires dignes de confiance dans le processus de réconstruction pacifique du pays.

Le conflit du Nil

                Récemment, emmisaires du Soudan, l’Egypte et l’Éthiopie se sont rétrouvés dans la capitale Ethiopienne, Addis Abeba, pour résoudre la dispute de la Grande Barrage Ethiopienne de la Renaissance, qui a impliqué ces trois pays et d’autres, comme l’Eritrée, dans le conflit. Tandis que l’image des trois gouvernements cherchant une solution est un pas positif, le fait que les troupes   Soudanaises ont été déployées dans la frontière Eritréenne ne permet pas d’assurer que le problème finira d’une manière pacifique. Encore plus, le “conflit du Nil” implique pays qui normalement ont du confronter, dans le passé, des tensions diplomatiques ou militaires. C’est le cas, par example, des liens entre le Soudan et l’Egypte, l’Éthiopie et l’Eritrée, le Soudan et l’Eritrée et l’Éthiopie et l’Egypte. Alors, il est clair qu’une toute petite étincelle pourrait allumer un grand feu dans la region et, donc, le conflit du Nil doit être résolu le plus tôt possible.

Cameroun, République démocratique du Congo, Mali et Zimbabwe: récupération à travers des éléctions presidentielles

Pour des raisons différentes, ces pays se battent pour l’establissement d’un nouvel ordre dans les domains politique, social et economique. Au Cameroun, la région Anglophone –qui flotte le dreapeau du separatisme- est toujours une source de préoccupations (pour le gouvernement) et des émeutes (qui continuent á donner de troubles et, le pire, décès). En République démocratique du Congo, le défis d’éradiquer le “Clan Kabila” du control du pays a été une question très difficile. Donc, le principal objectif du geant africain devrait être l’organisation et le déroulement des éléctions transparentes et démocratiques. Au Mali, un autre état africain qui peut être categorisé comme “presque failli”, la division est toujours un grand obstacle pour le processus de réorganisation d’un pays qui confronte, depuis quelques années –particulièrement, à partir de 2012- des conflits comme le separatisme de la región de l’Azawad, la montée des groupes terroristes qu’avant n’était pas actifs dans le territoire malien, la lutte pour consolider le pouvoir du gouvernement central et le trafic d’êtres humaines et de la drogue, entre autres. Finalement, au Zimbabwe, la fin du reigne de Robert Mugabe a été une positive signale mais les prochains défis semble encore plus difficiles et lourds que celui de tomber l’ancien dictateur zimbabween.  La construction d’un nouvel État –puisque Mugabe était le seule leader du Zimbabwe indépendent-, une tâche qui implique la modernisation de la structure politique et un grand changement dans la carte sociale du Zimbabwe, est seulement le début d’un long processus.

Alors, ces pays auront besoin d’organiser de la meilleure manière possible leurs éléctions présidentielles de 2018. Ne pas seulement pour élire un Président mais, le plus important, pour retourner au peuple l’espoir d’un meilleur future. Les guerres, le divisions et la corruption doivent être laissées de côté et la communauté africaine doit être disponible pour aider ces processus. Et le même pour les Nations unis.

La Corne de l’Afrique et le défis de confronter sources internes et externes de conflits

La presence d’Al Shabaab en Somalie est déjà un motif assez préoccupant pour la région, mais si on ajoute les dernières convulsions politiques et sociales au Kenya –en raison des résultats de l’éléction presidentielle toujours contestée-, les perspectives sont encore plus sombres. Malheureusement, le conflit du Yemen et la crise “Pays arabes-Iran-Turquie” ont éclaboussé dans la Corne de l’Afrique et, particulièrement, en Somalie, un pays qui a besoin de l’aide d’autres États comme les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie. Concernant ce dernier contexte, la situation semble très nuagée, parce que le réseau politique d’appuie a changé pendant les derniers mois et il est toujours en marche.

Donc, 2018 devrait être une opportunité pour démontrer que la Somalie et le Kenya –mais aussi l’Ethiopie, qui a montré de pétits indices de dépressurisation de la situation sociale et politique- peuvent atteindre objetifs diplomatiques equilibrés et stratégiques, afin que la Corne de l’Afrique peut éviter que la tension monte dans la région et, en conséquence, prévenir hauts risques de conflit. Alors, la décision concernant Al Shabaab, les liens avec les puissances étrangeres, l’affair du Nil et la réconciliation politique seront éléments clés.

Le context Maghrébin

L’Algérie, le Maroc et la Mauritanie peuvent être catégorisés comme pays qui ont été capables de mantenir le statu quo et, aussi, l’équilibre dans les affaires sociales et politiques.Bien sûr, avec de risques –entre autres, la santé de Bouteflika et le mouvement Kabylien en Algérie; les manifestations sociales dans le Rif et la hausse du coute de vie au Maroc;  et le régime authoritaire d’Abdelaziz en Mauritanie- mais avec quelque stabilité. Au même temps, la situation de la Libye (déjà analysé) et la Tunisie est complétement differente. Celle de cette dernière a confronté une crise économique, le dysfonctionnément politique et les manifestations des Tunisiens, qui chaque année perdent l’espoir de régarder la recuperation du pays.

Néanmoins, il faut observer avec précission une rubrique qui peut gagner du terrain (et tension) pendant 2018. C’est la relation entre le Maroc et le Polisario et l’Algérie, qui devrait changer dû au déroulement de deux importants faits. Le premier, et le plus important, le retour official du Maroc dans l’Union africaine. Le déuxieme, la nomination du Canadien Colin Stewart et l’Allemand Horst Kohler comme le nouveau chef de la MINURSO et comme le nouveau Envoyé personel du Secrétaire general pour le Sahara Occidental, respectivement.

Avec ces mouvements et les permanents hostilités observées pendant 2017, le conflit du Sahara ne devrait pas être oublié. Même si le risque d’un conflit militaire et presque inexistent, les conséquences politiques de ce sujet pourrait menacer, encore une fois, la cohésion politique du Maghreb et des blocs régionaux d’intégration, y compris l’Union africaine.

Pays qui cherchent la démocratisation de leur État et leur société

Pour des motifs différents, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, l’Angola, l’Afrique du Sud et le Madagascar ont l’obligation d’avancer vers la démocratie et/ou la reconstruction sociale.  En Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema est au pouvoir depuis 38 ans et il est le plus ancien gouverneur africain. En décembre, il a confronté une nouvelle tentative de coup d’État et, comme les précédentes, il a survécu. Toutefois, l’opposition n’arrêtera pas sa lutte, même si les abus commis par les militaires (déténtions et répression) sont une des plus recurrentes stratégies de l’actuel gouvernement pour confronter leurs rivaux sociaux et politiques.

Quant à la République centrafricaine, elle fait encore face à un des plus difficiles et longs processus de paix en Afrique, donc le but, en 2018, est d’atteindre plus d’objectifs et de continuer l’encouragement d’accords, de réconciliation et de paix sociale.  En ce qui concerne l’Angola, l’Afrique du Sud et le Madagascar, ils confronteront nouveaux défis. En Angola, un nouveau (et plus jeune) Président a pris le pouvoir du pays, tandis que les scandals de corruption sont une grande menace pour l’ère de Zuma en Afrique du Sud. Finalement, à Madagascar, Marc Ravalomanana –ancien président renversé et exilé en 2009- essaiera de retourner au pouvoir après le coup d’État de 2009. Sa tentative se déroulera en milieu d’une crise politique, sociale et économique, donc l’ambience ne semble pas d’être en calme pendant 2018.

Nigeria, le grand leader en difficultés

Pétrole? Pas réellement. Bien sûr qu’il sera un des sujets les plus importants –qui explique beaucoup des processus economiques, politiques ou sociaux qui se déroulent au Nigeria-, mais en 2018 l’agenda devrait résérver une place spéciale pour les conflits territoriaux. Le premier est déjà connu et il s’agit de la présence de Boko Haram dans différentes régions du pays et, principalement, dans le nord-est du territoire. Néanmoins, l’affaire céntrale sera la dispute territorial entre les éleveurs (qui habitent dans la région céntrale du pays) et les bergers nomads (qui viennent du nord), un conflit qui devrait s’aggraver en raison des difficultés pour avoir un bon approvisionnement en eau pour les activités agricoles.  Les affrontements ont déjà  commencé et seulement en 2016 ils ont laissé un bilan d’environ 2.500 morts. C’est une chiffre qui doit être analysé avec une spéciale attention dans un pays qui a -dans l’intérieur de ses frontiers- plus de 100 groupes ethniques et qui aussi confronte la menace des separatistes de Biafra et les terroristes de Boko Haram.

Libéria, avec l’espoir de temps meilleurs

Avec une George Weah qui viennent d’être récemment assermenté comme le nouveau, demarre un nouveau cycle politique dans lequel un ancient jouer de football sera en charge de changer l’image de son pays, mais, le plus important, de renforcer la transition sociopolitique qui le Libéria a connu pendant les derniers temps. Le défis sera aussi grande que les espoirs et les expectatives de voir une bien gérée transition dans un État qui est habitué à voir des émeutes, division politique et manque de démocratie.

Commentaires finaux

Outre les conflits qui ont été décrits dans le paragraphes précédents, il est important de dire que l’Afrique, comme un continent, devra faire face aux contexts ou tendences problématiques comme le terrorisme, l’immigration, la sécheresse, les difficultés de l’intégration, la lutte contre la corruption, la faible situation des quelques états, la croissance economique, l’égalité du genre, les relations avec l’Union européenne et les États Unis et l’avance de la Turquie, la Chine, le Qatar, l’Arabie Saoudite, l’Iran et les Émirats arabes unis, entre autres.

Tous ces grands défis seront une opportunité pour l’Afrique, un continent qui devrait démontrer, a elle-même et au monde –particulièrement aux grands États ou les majeures puissances-, que les pays africains et ses leaders ont la capacité et l’intention d’afronter cettes situations. Dans ce context, la réforme de l’Union africaine devrait avoir une place importante et un lourd poid dans l’agenda de l’Afrique en 2018.