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Les émeutes en France, un bref récapitulatif

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Les émeutes en France, un bref récapitulatif

Fecha 31/05/2019 por Raimundo Gregoire Delaunoy

Bâtons, molotovs et jets de pierres. Voitures, poubelles et magasins brûlés. Abribus détruits, violents affrontements, lieux de cultes endommagés et même bâtiments incendiés. Tous ces élements font partie d’une situation que, a partir des années 90, est devenue quasiment normale dans certaines villes françaises et, particulièrement, aux banlieues.

Raimundo Gregoire Delaunoy | 30 mai 2019

À cette époque-là, l’introduction des nouveaux corps répresiffs et l’intention de changer l’architecture urbaine (spécialement, la construction de ghettos) ont echoué. Si pendant presque 40 ans la France a vécu une étape de tranquilité sociale, dans les dernières trois décennies les émeutes (avant connus sous le nom de « violence urbaine ») se sont installés dans l’agenda sociale et sécuritaire du pays. En fait, entre 1995 et 2002, la France a connu des importantes émeutes à Nanterre, Châteauroux, Toulouse, Metz, Strasbourg et, bien sûr, Paris, mais le point d’inflexion a eu lieu en 2005.

©ETIENNE LAURANT/EPA/MAXPPP – epa07201337 Protesters wearing yellow vests (gilets jaunes) set cars and barricade on fire as they clash with riot police on Avenue Foch near the Arc de Triomphe during a demonstration over high fuel prices on the Champs Elysee in Paris, France, 01 December 2018. The so-called ‘gilets jaunes’ (yellow vests) are a protest movement, which reportedly has no political affiliation, is protesting across the nation over high fuel prices. EPA-EFE/ETIENNE LAURANT

Les émeutes de 2005[1] n’ont pas été seulement inédites (trois semaines de duration, plus de 5.000 interpellés et environ 11.500 policiers et gendarmes mobilisés chaque jour) mais aussi ils ont atteint une diménsion nationale (incidents dans au moins 280 communes du pays, c’est-à-dire, une décentralisation). Alors, a partir de ce moment là, une des grandes questions, qui toujours reste actuelle, c’était le future des émeutes et, particulièrement, si elles continueront et seront chaque fois plus grandes et fortes. Après ce qui s’est passé en 2005, on peut trouver peu de changements vraiment importants et, encore pire, les émeutes de 2018[2] ont rappelé, une nouvelle fois, les graves épisodes vécus en 2005.  En fait, les émeutes de la fin de 2018 ont laissé un bilan de 714 condamnations à de la prison recensées, notamment à Paris (100 condamnés), Toulouse (63), Lyon (48), Montpellier (42), Rouen (25) et Caen (22)[3].

C’est qui est intéressant c’est que le mouvement des gilets jaunes a un bon soutien de la population française. Selon un sondage d’OpinionWay[4] pour LCI, du 14-15 novembre 2018, 65% des français soutennaient les gilets jaunes. Un mois plus tard, l’opinion favorable avait un 59%, tandis que 30 jours après l’aprobation était de 56%. Seulement dans la fin février on trouve un soutien plus faible, avec une taux de 48% et 46% le 20-21 février et le 26-27 février, respectivement[5]. Un autre sondage, publié le 7 février et réalisé par YouGov, donnait un 64% de soutien aux gilets jaunes, tandis que une autre publication[6], d’Ifop, annonçait que le mouvement avait un 58% d’opinions favorables. Néanmoins, un sondage d’Elabe pour BFMTV, elaboré le 12 et 13 février, établissait un soutien de 58%, mais 55% des personnes voulaient que le mouvement arrêtait ses manifestations qui, pour le 64% des intérrogés, « «se sont éloignées des revendications initiales du mouvement »[7].

Quelle explication pour le phénomène ?

Alors, qu’est ce qui se passe dans les grandes et moyennes villes de France ? Il est correct de parler de l’échec du modèle d’intégration sociale ? Pourquoi il y a une telle agressivité dans les émeutes ?

En ce qui concerne cette dernière question, la réponse semble facile et logique, parce que les villes françaises souffrent d’une grave maladie sociale qui est une conséquence, parmi d’autres, de la discrimination (économique, raciale et religieuse), la précarité, l’inconformisme, la pauvreté, le chômage et la répression. Tous ces élements provoquent un phénomène qui finit par se transformer (ou s’exprimer) en une foule instinctive qui ne réflechi pas et qui vomit toute la rage accumulée (soit individuelle ou collective) pendant des années (ou même de génération en génération), mais qui n’est pas un caprice de quelques personnes. Au contraire, c’est un grand symptôme d’une maladie sociale sans contrôle et qui, jusqu’au  maintenant, n’a aucune relation avec les phénomènes des bandes ou de l’islamisme radical aux quartiers plus défavorables. Alors, pourquoi il y a des émeutes ?

Au niveau général, si la racine ou source et la même,  les motifs circonstantiels qui enchaînent des émeutes sont différents. Par example, le 3 et 4 mars 2019, au quartier Mistral, à Grenoble, deux jeunes agés de 17 et 19 ans ont trouvé la mort après qu’ils essayaient d’échapper d’un contrôle policiel. Le résultat, en essayant d’éviter le contact avec les policiers et les deux jeunes, le chauffeur d’un bus a frappé et tué ceux derniers. En suite, les émeutes ont eclaté. L’histoire est différente dans le cas des émeutes de 2005, parce que la version plus acceptée (en ce qui concerne l’origin des affrontements) est l’utilisation du gaz dans la mosquée Bilal de Clichy-sous-Bois.  La Corse c’est un autre exemple, parce que dans l’île il y a toute une longue histoire de inconformisme et lutte contre les authorités centrales de Paris, mais aussi il y a un forte nationalisme corse. Par exemple, les émeutes de la fin de 2015 ont eu un sentiment anti-maghrébin, mais, normalement, le motif principal c’est la lutte contre le pouvouir central et, donc, la répression des forces de l’ordre est la mèche qui enflamme tout (selon les émeutiers).

En ce qui concerne la population musulmane, un des grandes problèmes c’est une manque de participation, au niveau politique, des islamistes ou des communautés musulmanes. Dans ce contexte, les jeunes musulmanes qui veulent protester -contre un système qu’ils categorisent comme injuste et discriminatoire- peuvent trouver deux chemins pour la mobilisation, qui seraient « le salafisme djihadiste ou les émeutes »[8].  Néanmoins, dans le cas de la violence émeutiere, il s’agit d’un mouvement spontané est pas d’une organisation dirigée par les islamistes, c’est-à-dire, il s’agit d’un « vomit » sociale qui réunit aux différents secteurs mécontents.

En bref, on peut dire que les émeutiers partagent situations communes –un sentiment d’être périphérique, l’inégalité socioéconomique, une méfiance envers les institutions publiques, le chômage et la pauvreté, entre autres-, mais il y a une manque totale d’une seule visage visible qui dirige le mouvement et, en plus, il n y a pas une revendication sociale qui cherche un chemin vers la transformation en une groupe politique. Alors, au contraire de ce qui se passe en Corse, où il y a des élus qui peuvent transmettre les messages des gens mécontents, les émeutiers en général n’ont pas la possibilité de s’organiser. Et c’est pour ça que, parmi d’autres raisons, il est très difficile d’établir un pont de communication entre les authorités et les émeutiers.

Alors, qui sont les émeutiers ?

Réponse « facile » pour une question difficile. Dans les émeutes il est possible de voir anticapitalistes, syndicalistes, enfants de commerçants, professionels, noirs, arabes, blancs, femmes, hommes, etc. Alors, il est visible l’héterogéneité et, en citant Laurent Mucchielli et Abderrahim Aït-Omar, « la violence émeutière est une réaction spontanée dénuée de tout support organisationnel (association, syndicat, parti politique). Les émeutiers n’affichent aucune banderole, de crient aucun slogan dans des haut-parleurs, ne distribuent aucun tract. Ils n’ont pas de porte-parole, ni même de leaders. Ils n’ont aucun discours construit et encore moins formaté à proposer aux journalistes qui viendraient les interroger et à ceux des hommes politiques qui accepteraient éventuellement de les prendre au sérieux »[9].  Alors, la conclusion est évidente : les émeutes sont une expression naturelle de rejet contre les responsables –selon le point de vue des émeutiers- de la ségrégation urbaine qui existe dans un bon nombre de villes du pays. Cependant, graçe à sa condition de mouvement spontané, il est impossible de faire une déscription plus approfondie des groupes émeutiers.

En ce qui concerne les émeutiers en général, le proffeseur Michel Kokoreff donne une piste en affirmant que « à la dégradation des grands ensembles et à leur enclavement s’ajoute le chômage de masse, qui touche 20 à 30 % des actifs, pour atteindre dans certaines villes la moitié et plus des jeunes en âge de travailler. La surpopulation juvénile y est spectaculaire, entre 40 et 60 % des habitants ont moins de 25 ans »[10]. Évidemment, deux sources du conflit sont l’àge des émeutiers et la ségrégation sociale. Cette dernière, dans plusieurs fois et selon les mêmes jeunes qui participent dans les émeutes, à cause du racisme. En fait, l’expression « la jeunesse issue de l’immigration » est un des facteurs qui expliquent la rancune de tous ces jeunes, voire adolescentes, envers le gouvernement, les institutions publiques et la Police.

 Conclusions

La repression sert a rien[11] et encore moins si elle n’est pas accompagné d’une volonté politique de recherche et d’étude du phénomène, c’est-à-dire, la capacité de comprendre ce qui se passe, assumer les erreurs commises et l’établissement de messures de court, moyen et long terme qui peuvent assurer une amélioration de la situation sociale qui, finalement, est la grande racine des émeutes.

L’intégration, au niveau des populations mais aussi en ce qui concerne les espaces publiques des quartiers des villes,  toujours reste comme un grand défi. Dans un contexte de crise économique européenne (donc, française) et mondiale, il faut trouver des mécanismes que permettent de lutter d’une meilleure manière contre la stigmatisation de quelques groupes et l’affaiblissement de la condition de vie des populations plus pauvres. En même temps, la intégration des diverses cultures est aussi un grand problème, mais, en parallèle, une belle opportunité. La « ghettoïsation » est un obstacle pour une meilleure intégration de la société française et, logiquement, les solutions doivent venir des groupes importantes, c’est-à-dire, leaders religieux, les gouvernements, élus locaux et, bien sûr, les gens en général. Alors, l’amélioration de l’infrastructure publique –tramway ou métro, jardins, logement, écoles, la rue, etc.- est un des grands défis et, en même temps, c’est une obligation.

La sénsation d’abandon[12] est palpable et il faut agir avec des mesures qui permettent un vrai changement des quartiers. La ségrégation urbaine est toujours une barrière est il est très important que les gouvernements et représentants politiques –au niveau général et local- commencent a développer un nouveau modèle d’intégration urbaine.  

Finalement, il est très difficile d’établir avec une complète précision quels son les buts des personnes qui participent dans les émeutes. Principalement, parce que la violence n’avance pas ver une transformation en discours politique et, donc, il y a une manque de revindication sociale, économique, raciale, religieuse, etc. Jusqu’au maintenant, le seul fait concret est la nécessité d’exprimer une volonté de changement et, peut être le plus important, de lâcher une colère multiforme envers les authorités et même leur propre pays.


Références

[1] En outre, le gouvernement a décrété, le 8 novembre, le couvre-feu et l’état d’urgence. Ce dernier a été prolongué jusq’au 4 novembre. C’était la deuxième fois, depuis 1955, qui s’était apliqué l’état d’urgence (la première en Nouvelle-Calédonie, en 1985). Sources : https://www.lemonde.fr/societe/article/2005/11/09/le-couvre-feu-a-ete-instaure-dans-plusieurs-grandes-villes_708614_3224.html et  https://es.ambafrance.org/France-fin-de-l-etat-d-urgence-a

[2] europe1.fr/societe/56-des-francais-soutiennent-toujours-les-gilets-jaunes-selon-un-sondage-3841526   

[3] https://www.bastamag.net/gilets-jaunes-champs-elysees-justice-repression-condamnations-violences-police-loi-anti-casseurs-prison

[4] https://www.lci.fr/social/sondage-le-soutien-des-francais-pour-les-gilets-jaunes-s-erode-a-nouveau-2115646.html

[5] Il est intéressant de noter que, selon un nouveau sondage d’OpinionWay du 16 mars, c’étaient les électeurs de Marine Le Pen (RN) et Jean-Luc Mélenchon (LFI) qui soutennaient le plus le mouvement des gillets jaunes (avec 75% et 74% d’approbation, respectivement), ce qui démontre le charactere mixte et « anti-système » du groupe. Par contre, les électeurs d’Emmanuel Macron donnaient seulement un 27% d’appuie.

[6] https://www.lejdd.fr/Politique/gilets-jaunes-les-francais-toujours-favorables-au-mouvement-3-mois-apres-3853526

[7] https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/gilets-jaunes-une-majorite-de-francais-en-faveur-d-un-arret-du-mouvement

[8] https://www.crisisgroup.org/fr/europe-central-asia/western-europemediterranean/france/france-and-its-muslims-riots-jihadism-and-depoliticisation

[9] « Les émeutes de l’automne 2005 dans les banlieues francaises du point de vue des émeteurs ». Mucchielli, Laurent & Aït-Omar, Abderrahim. Disponible sur : https://www.laurent-mucchielli.org/public/RIP30_Mucchielli_Ait-Omar.pdf

[10] Kokoreff, Michel. Chronique des émeutes de cités. Disponible sur : https://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/libris/3303330403853/3303330403853_EX.pdf

[11] Un des meilleurs exemples c’est ce qui se passé dans la mosquée de Clichy-sous-Bois dans les émeutes de 2005.

[12] Comme l’a exprimé un témoin des émeutes du 2005,  «on a passé six nuits blanches à faire rentrer les jeunes. Certains nous écoutaient, d’autres pas. Ils avaient la rage. Le réveil a été dur. On n’a jamais eu de cellule psychologique pour les enfants à l’école comme il y en a quand il y a des drames… C’est parce qu’on n’appartient pas au même monde. On ne vaut rien dans les quartiers. On est là que pour les élections… ». Disponible sur : https://www.lemonde.fr/banlieues/article/2015/10/26/les-emeutes-de-2005-racontees-par-quatre-temoins_4797063_1653530.html

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Implicancias del triunfo de François Hollande en Francia

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Implicancias del triunfo de François Hollande en Francia

Fecha 8/05/2012 por Raimundo Gregoire Delaunoy

Como ya es tradición, las elecciones presidenciales francesas estuvieron marcadas Seguir leyendo

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Presidenciales en Francia: ¿cómo entender un posible triunfo del socialismo?

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Presidenciales en Francia: ¿cómo entender un posible triunfo del socialismo?

Fecha 13/03/2012 por Raimundo Gregoire Delaunoy

El próximo 22 de abril se llevarán a cabo las elecciones presidenciales francesas, tras la cual se sabrá si el centroderechista Nicolas Sarkozy tendrá un segundo mandato o si el socialismo logrará retomar el poder.

Raimundo Gregoire Delaunoy | 13 de marzo, 2012

Al respecto, cabe consignar que el escenario no es el mismo de los últimos comicios presidenciales –por más que algunas tendencias en la intención de voto se repitan- y que uno de los grandes dilemas (para la izquierda) es cómo conseguir la victoria, siendo que los sondeos previos le dan más del 50% de los votos a la centroderecha, derecha y ultraderecha francesa.

Según la última encuesta, realizada por Ifop, François Hollande –candidato del Partido Socialista- ganaría la primera vuelta con un 29% de apoyo. Tras él quedaría el actual presidente (Sarkozy), que llegaría al 27% del total de preferencias. La nacionalista y ultraderechista Marine Le Pen obtendría el 17% y más atrás quedarían el centrista François Bayrou (11.5%) y el izquierdista Jean-Luc Mélenchon (9.5%).

En una hipotética segunda vuelta, Hollande ganaría con el 55%, dejando a Sarkozy con sólo el 45% -cifra que puede considerarse positiva para el actual presidente, ya que hace un tiempo los sondeos , lo cual suena contradictorio si se toma en cuenta que la suma de votos (en la primera vuelta) le daría un 55.5% a la centroderecha, la derecha y la ultraderecha unidas. Las cifras mencionadas no varían mucho en los diversos sondeos que se han realizado en las últimas semanas.

En este sentido, es importante destacar que cerca del 40% de los encuestados reconoció no tener claro aún por quién votará. Además, es muy probable que haya una importante fuga de votos desde los seguidores de Bayrou hacia Hollande. ¿Por qué? Simplemente, pues algunos de ellos no están dispuestos a ver un nuevo mandato del actual presidente galo.

¿Existe la posibilidad que seguidores de la ultraderecha opten por el candidato socialista en un hipotético balotaje? Nunca se puede asegurar algo, pero salvo excepciones aquello no debiese ser el natural proceso. Mucho más razonable y probable es que de aquí a mayo Le Pen pierda una importante cantidad de preferencias ante la fuerte irrupción de Mélenchon, que ha tenido un gran progreso. Tanto así, que el postulante izquierdista superó, hace algunos días, la barrera histórica del 10%, lo cual confirma que su apoyo va en franco ascenso.

Jean-Luc Mélenchon ha tenido un discurso inteligente y estratégico, el cual le ha significado ganar muchos votos en los sectores más pobres de la sociedad. Estos últimos solían simpatizar con Marine Le Pen, pero el hábil Mélenchon les ha recordado que “nosotros somos los que hemos luchado, históricamente, por los pobres y no la ultraderecha”.

La teoría del avance de Mélenchon adquiere mayor potencia si se toma en cuenta que hace un año las encuestas le daban entre un 20% y un 24% a la candidata ultraderechista, mientras que Mélenchon sólo recibía entre un 4% y 5%.

En junio de 2011, Hollande ya lideraba con un 26.5%, en tanto que Sarkozy y Le Pen (20.5%) luchaban por el segundo puesto. Mélenchon ya trepaba al 7% y desplazaba a Bayrou (6%).

A fines de 2011, Bayrou remontaba y llegaba al 11%, lo cual coincidía con la baja de Hollande (entre 27% y 29%, es decir, una caída de hasta diez o 12 puntos porcentuales). Sarkozy ganaba unos votos (25%) y Le Pen comenzaba su declive (entre el 16% y 20%).

En enero de 2012, Bayrou lograría uno de sus mejores resultados (14%) y Mélenchon doblaba su rendimiento y llegaba al 8.5%. Sarkozy ya se adelantaba en unos siete puntos a Le Pen y Hollande se consolidaba en el primer lugar. Fue en este momento que las tendencias quedaron muy claras. La segunda vuelta sería, sin dudas, entre el candidato socialista y el actual presidente, alejando el fantasma (y el horror) de ver a un miembro de la familia Le Pen en balotaje (2002, año en el cual Jean-Marie Le Pen, padre de Marine, “humilló” a Lionel Jospin y lo dejó en tercer lugar).

Reflexiones previas a las presidenciales

  • Nicolas Sarkozy ha podido mantenerse en carrera gracias a la crisis económica de la Unión Europea. A pesar de no tener grandes números, la economía francesa ha tenido una relativa estabilidad y eso es apreciado por el electorado.
  • La fuerza de la ultraderecha ha comenzado a bajar y es muy probable que el día de la elección llegue a cerca del 15%. Por contrapartida, la izquierda podría aspirar al 11% o incluso 12%.
  • Es evidente que François Hollande es el gran favorito para ganar las presidenciales.
  • Los comicios presidenciales estuvieron muy marcados por la caída de Dominique Straus-Kahn, que era el natural candidato del socialismo. Sus problemas han hecho reflexionar a los votantes, pues ¿qué tipo de gobierno quiere?, ¿un socialismo burgués tipo DSK?, ¿una derecha “consecuente”, pero con tintes xenófobos? Difícil decisión.
  • La inmigración ha sido un tema central en las campañas y no es casualidad que en el último tiempo Sarkozy comenzara a proponer fuertes medidas contra el flujo migratorio. Con esto, seguramente pretende sumar más votos en la primera vuelta y así “asustar” a los socialistas.
  • Si bien la centroderecha y la derecha suman más del 50% de los votos, no se debe olvidar la debacle sufrida en las elecciones cantonales, en las cuales el UMP tuvo una dura y humillante derrota.
  • En un momento en el cual los ciudadanos europeos han castigado a los gobiernos socialistas, por su mal manejo en cuestiones económicas, la caída de Nicolas Sarkozy podría significar muchas cosas. Entre ellas, que la crisis económica no es patrimonio del socialismo. También, que los franceses no sólo votan en función del dinero. Esto último sería un potente mensaje para Europa.

 

Raimundo Gregoire Delaunoy

raimundo.gregoire@periodismointernacional.cl
@Ratopado
Fotografía: Nicolas Sarkozy (Licencia Creative Commons)

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UE

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Unión, ¿o (des)Unión Europea?

Fecha 3/09/2010 por Raimundo Gregoire Delaunoy

Tras la creación, en 1951, de la Comunidad Económica del Carbón y del Acero (CECA) y luego de los consiguientes tratados que dieron origen a la Comunidad Económica Europea (CEE), en 1957, y la Comunidad Europea (CE), en 1986, todo este proceso de integración del Viejo Continente llegó a su punto culmine con el Tratado de Maastricht, firmando en 1992 y que dio origen a lo que actualmente se conoce como Unión Europea (UE).  Un bloque original de seis estados terminó ampliándose a 27, con lo cual se generó una Europa pacífica, democrática y solidaria entre sí.  Sin embargo, lo que parecía ser un cuento de hadas ha dado muestras de importantes fisuras y, lo más preocupante, ha entregado señales contradictorias respecto a la anhelada y destacada fraternidad europea.

Raimundo Gregoire Delaunoy | 3 de septiembre, 2010

UELa actual expulsión de gitanos desde Francia, medida adoptada por el presidente francés, Nicolas Sarkozy,  y la anterior, hecha por el gobierno de Silvio Berlusconi, en 2008, son una clara muestra de los nuevos tiempos de la Unión Europea.

La situación es peor aún si se consigna, tal cual asegura Robert Kushen, director ejecutivo del European Roma Rights Center, que Alemania, Dinamarca y Suecia también están llevando a cabo la xenófoba e inhumana acción del retorno obligado de miles de romaníes.

Esta tendencia quizás sea el mejor ejemplo, lamentablemente, de lo que podría llamarse el desmembramiento de los valores de igualdad, apertura, tolerancia y sana convivencia al interior de la Europa integrada.

Al respecto, cabe consignar que desde la parte legal no se están pasando a llevar preceptos, pues los ciudadanos rumanos y búlgaros no gozan de libertad de movimiento pleno, al menos hasta 2013.  Esto es algo que se acordó al momento que Bulgaria y Rumania ingresaron a la Unión Europea y es una postura que comparten Alemania, Austria, Bélgica, Francia, Italia, Luxemburgo, Malta, y el Reino Unido.

Sin embargo, la gran pregunta es cómo puede haber una contradicción tan grande en el bloque de integración europeo, que, por un lado, promueve la fraternidad y la solidaridad, pero, por el otro, no tiene problemas en expulsar a ciudadanos europeos, pues los gitanos rumanos y búlgaros son, guste o no, parte de la población del Viejo Continente.  Que tengan libertad para moverse por Europa durante tres meses, pero que en caso de no obtener un trabajo sean devueltos a sus países no sólo es algo incoherente –según los valores esenciales de la UE- sino que se convierte en una desgraciada política poco humanitaria, injusta y, por sobre todo, racista.

Por eso, no extraña que al interior del gobierno francés ya haya serias disputas por esta medida, que a algunos ministros ha causado gran desagrado.  Lo mismo para la Iglesia Católica y diversas asociaciones gitanas.  Mientras, la Unión Europea, con demasiada lentitud y parsimonia, ha decidido que Francia explique esta iniciativa, para ver si se toman medidas.  La interrogante es, ¿se atreverá el bloque europeo a sancionar a uno de los pilares de esta unión?

La desunión en otros ámbitos

Lamentablemente, la (des)Unión Europea se puede apreciar, y con aún mayor claridad, en otros aspectos de gran relevancia.  El primer tema tiene relación con los evidentes conflictos internos y con las fuertes diferencias de opinión de los estados miembros ante importantes asuntos comunitarios.  El fracaso de la Constitución, con los emblemáticos “No” de Francia y Holanda, en 2005, fue un duro golpe para el conglomerado europeo, pero, por si eso fuera poco, el Tratado de Lisboa, finalmente firmado en 2009, pasó por diversas zozobras.  Mientras República Checa y Polonia hicieron ruido y generaron angustia ante un posible rechazo o aceptación mediante concesiones, en Irlanda la situación fue bastante más clara y los irlandeses, en junio de 2008, le dijeron “No” a este documento, que buscaba reemplazar a la fallida Constitución.  El cambio de algunas normas que disgustaban, un fuerte lobby europeo y una gran campaña del gobierno irlandés finalmente lograron que en octubre de 2009 Irlanda diera el ansiado “Sí”.  La Unión Europea volvía a respirar.

Pero eso no es todo, pues en Reino Unido –país que no ha querido cambiar su moneda por el euro, en otra señal a tomar en cuenta- cada cierto tiempo aparece el rumor de un referéndum para ver si el país se mantiene en la Unión Europea.

Respecto a los asuntos políticos exteriores de la UE, el tema de la adhesión de Turquía al bloque de integración quizás sea el gran dolor de cabeza respecto a las ampliaciones (asunto que por las circunstancias actuales ya es problemático).  Por cerca de medio siglo, Turquía y Europa han firmado diversos acuerdos, de toda índole, pero quizás el momento más relevante fue en diciembre de 2004, cuando el Consejo Europeo concluyó que Turquía cumplía con satisfacción los criterios políticos de Copenhague y, consecuencialmente, sugería el comienzo de las negociaciones de adhesión, las cuales se iniciaron, oficialmente en octubre de 2005.

A partir de entonces, Turquía pasó a ser motivo de conflictos al interior de la Unión Europea, especialmente luego que Nicolas Sarkozy y Angela Merkel llegasen a la presidencia de Francia y Alemania, respectivamente.  Mientras Sarkozy y Merkel –apoyados por –Austria, Bélgica y Holanda- han sido enfáticos respecto a que Turquía no puede ser parte de la Unión Europea, otros países como España, Italia, Portugal y Reino Unido aseguran que los turcos tienen un espacio en la Unión Europea y que sería una deshonra para Europa no cumplir la palabra.

Esta serie de disputas internas ha tenido como principal consecuencia que las posiciones de la UE y Turquía se han polarizado.  Según un estudio del German Marshall Fund, realizado en 2009, sólo el 19% de los europeos consideraba como “positivo” el ingreso de Turquía a la Unión Europea, mientras que los turcos también variaron sus posturas.  Si en 2004 un 73% creía que la adhesión a la UE era “buena”, en 2009 apenas un 48% mantenía esa postura.

La situación de las ampliaciones podría ser aún más compleja si Croacia e Islanda consiguen su ingreso definitivo, ya que el gobierno turco comienza a perder la paciencia y últimamente ha dicho, con claridad que “si no nos quieren en Europa, estaremos felices con nuestros amigos musulmanes”, haciendo énfasis en los cada vez mayor acuerdos e intercambios con países de Asia Central.

Otros asuntos de relevancia son la inmigración y el racismo.  Al respecto, la creación, en octubre de 2009, de un marco legal común a la política migratoria de la Unión Europea causó división.  La dureza de las nuevas normas provocó gran rechazo en partidos de izquierda europeos y muchos gobiernos tampoco estuvieron muy de acuerdo.  Por ejemplo, Dinamarca no quiso sumarse a esta iniciativa.

Justamente, esta normativa, según muchos, está orientada a ordenar el asunto migratorio, lo cual es cierto y, además, muy necesario, pero no deja de ser posible que detrás de esto haya una matriz xenófoba.  Dicha teoría se confirma con lo que ocurre con los gitanos, con africanos y latinoamericanos.  El concepto “Eurabia”, el interminable conflicto del velo y la segregación social de “hijos de inmigrantes” siguen siendo una piedra de tope para la Unión Europea.

Por último, el asunto de Kosovo –con 31 estados europeos reconociendo su independencia-, la falta de una voz clara respecto al mundo árabe-musulmán  y la apatía de algunos sobre el “Proceso de Barcelona: Unión por el Mediterráneo” han mostrado otros ejemplos de división.

Es por eso que los ciudadanos europeos comienzan a dudar sobre este bloque de integración que los aunaba bajo ciertos preceptos bastante nobles, pero que hoy no han traído consigo buenas consecuencias, ni más fraternidad.

Por último, según el Eurobarómetro 73, publicado en agosto reciente, un 49% cree que es “positivo” estar en la UE, pero hace tres años era un 58%.  Un 53% cree que su país se ha beneficiado por el ingreso a este bloque, pero en 2007 era un 59%.  Las cifras no mienten y los hechos tampoco.

La Unión Europea enfrenta una fase clave y sin saber hacia dónde va el buque.

 

Raimundo Gregoire Delaunoy
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@Ratopado

 

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union_for_the_mediterranean

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Proceso de Barcelona: Unión por el Mediterráneo, ¿un capricho condenado al fracaso?

Fecha 11/07/2008 por Raimundo Gregoire Delaunoy

Dentro de las próximas horas se realizará la esperada Cumbre Euromediterranea de Paris, una de las obsesiones del presidente francés Nicolas Sarkozy.  Tras un arduo trabajo diplomático, giras por Medio Oriente y el Norte de África, finalmente se llevará a cabo este encuentro y, para felicidad del mandatario galo, contará con la mayoría, si es que no todos, sus invitados.  El único ausente será el líder libio Muammar Al Gaddafi, quien no está de acuerdo con este proyecto.

Raimundo Gregoire Delaunoy | 11 de julio, 2008

union_for_the_mediterraneanLos 43 estados que tomarán parte en este evento tendrán mucho por hablar.  Quizás demasiado y, justamente, ese es uno de los principales problemas de este encuentro.  Al ver que un hombre piensa reunir tal cantidad de países en pos de un mismo camino, las proyecciones no pueden ser muy optimistas.  No se trata de ser alarmista, pero emprender una misión así es demasiado difícil y, especialmente, tomando en consideración a quienes integrarían este nuevo “barrio” o espacio común.

Ya no se trata de aunar naciones con una religión común o con un pasado cultural similar.   Tampoco son gobiernos que tengan excelentes relaciones y, en el caso de algunos, que ni siquiera han entrado en mayor profundidad con algunos de los estados reunidos bajo el amparo de la Unión por el Mediterráneo.  Peor aún, existen grandes diferencias económicas, políticas y sociales entre muchos de los países en cuestión y, finalmente, una serie de conflictos aún permanecen sin solución.  Por eso, pensar en que una unión como la que plantea el presidente francés, Nicolas Sarkozy, parece, al menos de momento, muy poco viable.  Al menos en el corto y mediano plazo.

Un ejemplo sirve para consolidar lo anteriormente expresado.  Si la Unión Europea, quizás el  bloque regional más avanzado del mundo, ha tenido que enfrentar serias crisis internas ante ciertas coyunturas (Ej.- el “No” de Irlanda, Holanda y Francia a ciertos referéndums, los problemas de políticas inmigratorias y los dolores de cabeza provocados por Polonia), cabe preguntarse qué ocurriría con la famosa Unión por el Mediterráneo.  Mientras el bloque europeo cuenta con 27 miembros, el nuevo grupo mediterráneo llegaría a 43 estados.  Además, lo curioso es que se habla de una “Unión por el Mediterráneo”, pero más de la mitad de las naciones que son parte de este conglomerado están más cerca del Mar del Norte, el Mar Báltico o incluso del Polo Norte.  Y esto último no es un capricho, sino que busca demostrar la verdadera realidad de un grupo de estados que no son homogéneos y que, dadas sus condiciones específicas –sociales, políticas y económicas- hacen bastante inviable este proyecto.

Puede ser que la voluntad de crear un ente nuevo, capaz de ir solucionando los problemas que afectan al Mar Mediterráneo sea un buen motivo para creer en esta cruzada quijotesca, pero eso no es suficiente para que la Unión por el Mediterráneo llegue a consolidarse y a funcionar tal cual Nicolas Sarkozy lo quiere.  De momento, y esa es la impresión que queda, es que al igual que otros bloques poco estudiados, improvisados y carentes de una sólida base, aquí ocurrirá lo mismo, es decir, seguramente se avanzará en un principio, pero luego todo debiera entramparse en pantanos políticos.

Algunos motivos para el escepticismo

Una visión general de lo que ha sido el Proceso de Barcelona, desde sus inicios, en 1995, hasta lo que es hoy, permite elaborar ciertas proyecciones.  La primera, y que parece demasiado lógica, es el hecho de ver cómo se ha desvirtuado un proyecto que tal cual estaba originalmente planteado era muy interesante.  Sólo los estados con costas en el Mediterráneo serían parte de lo que sería aquella unión.   Sin embargo, aparecieron las voces discordantes en Europa, diciendo que este tipo de asociaciones podrían ir en contra del espíritu de la Unión Europea.  Este fue, justamente, uno de los motivos que introdujo Angela Merkel y, de hecho, gracias a este argumento logró que se incluyera a todos los estados miembros del bloque europeo.  Ahora, lo que llama la atención es que una persona tan interesada en mantener la unión de una región, no haga lo mismo con sus vecinos de al frente, es decir, africanos y árabes.  Es el doble standard que tanto molesta y que, realmente, es lo que provoca tantos roces entre unos y otros.

No tiene sentido analizar en profundidad cada una de las aristas “negativas” que tiene este proyecto, ya que aquello sería muy largo y daría para una serie y profunda investigación.  En este sentido, lo que sí se puede hacer es revisar, someramente, algunos de los principales motivos que hacen dudar del éxito que pueda tener la Unión por el Mediterráneo.  Argumentos políticos, económicos y sociales.  Esa es la base de la desconfianza.

Lo primero es dejar en claro que no hay una postura única entre los diversos implicados en este asunto.  Al interior de la Unión Europea, no hay voces que vayan en contra de la corriente, pero ciertamente hay distintas velocidades, interpretaciones y expectativas en torno al Proceso de Barcelona.  Mientras la Francia “sarkozista” ha asumido un notable liderazgo y se ha movido para que este proyecto pueda dar sus primeros casos, otros países europeos no tienen la misma actitud.  Alemania, España e Italia mira con ciertas precauciones todo este suceso y da la impresión que tienen severas dudas respecto a si esto funcionará.  Otros miembros de la Unión Europea no están muy entusiasmados y sólo se preocupan de estar informados, lo cual es lógico, ya que, por ejemplo, es entendible que a los países bálticos les interesa más formar una alianza entre sí y con sus vecinos de la ex órbita soviética.  Finamente, también hay naciones, como Grecia, que se han convertido en fieles apoyos, aunque siempre desde un segundo plano.

Ahora, esta carencia de una mirada común es algo que también ocurre en los demás estados no europeos que forman parte del “Proceso de Barcelona: Unión por el Mediterráneo”.  En el norte de África, Argelia y Libia han dado muestras de no estar muy conformes con este proyecto y, tanto así, que el mandatario libio, Muammar Al Gaddafi, ha boicoteado la cumbre de Paris y ha dicho que él no está para que nuevamente los europeos vengan a pisotearlos.  No lo ha dicho con esas palabras, pero con el mensaje que entrega está claro que eso es lo que piensa.  Gaddafi incluso realizó un pequeño encuentro junto a otros líderes árabes, en junio pasado, en el cual dio a entender su postura y las dudas que tenía respecto al proyecto impulsado por Nicolas Sarkozy y avalado por los 27 estados miembros de la Unión Europea.  Los temores del coronel libio hacen referencia a una posible división al interior del mundo árabe y africano.  De hecho, le dijo a los representantes europeos que no se negocia, ni se dialoga con algunos países específicos, sino que con todos y que para eso están la Unión Africana y la Liga Árabe.  Finalmente, Gadaffi definió a este proceso como un “campo minado” y que en cualquier minuto puede estallar.

Pero él no es el único con aprensiones, ya que la mayoría de los estados magrebíes piensan que a la hora de establecer nexos y relaciones económicas los europeos van a intentar imponer sus términos, algo que no les gusta y que, de hecho, les ha ocurrido en el pasado.  Por eso, existen voces de discordia entre los países agrupados en la Unión del Magreb Árabe.  De ellos, son Argelia y Libia quienes muestran una mayor distancia respecto a una posible Unión del Mediterráneo.  Marruecos y Túnez, por el contrario, han manifestado su intención de colaborar con la creación de este proyecto, aunque siempre dejando en claro que no aceptarán ser socios de segunda categoría.

Respecto a los estados árabes, africanos y del Medio Oriente, el principal motivo que genera desconfianza es la idea de tener en un mismo bloque a Israel y otras naciones que todavía tienen problemas con dicho país. Y no son pocos, ya que Siria, Líbano, Autoridad Palestina, Libia y Argelia no tienen grandes relaciones con el gobierno israelí.  Incluso, anteriores aliados, como Mauritania, se han alejado un tanto.  Sólo Jordania y Egipto mantienen relaciones diplomáticas con Israel, a lo cual se suma una buena comunicación con las autoridades marroquíes.  Quizás, el único punto positivo sean los acercamientos entre Siria e Israel, bajo la mediación de Turquía.  Ahora, más allá de los problemas específicos que puedan tener países determinados, cabe preguntarse cómo se puede pensar incluir árabes e israelíes en una misma unión, si todavía no han solucionado muchos de sus conflictos.  Aún están presentes en la memoria árabe la invasión al Líbano, los altos del Golán y la creación del estado palestino como una nación reconocida legalmente en todo el mundo.  Por eso, pensar en una Unión del Mediterráneo con estos complejos escenarios aún sin resolver, no sólo parece inoportuno y desatinado, sino que también falto de respeto.  Antes de intentar crear nexos sólidos, lo primero es generar una base real de confianza y eso, claro está, no existe.

Además, por si fuera poco, las relaciones al interior de los diversos bloques regionales no son perfectas. La Unión Europea pasa por una nueva crisis tras el “No” de Irlanda al Tratado de Lisboa, la Unión del Magreb Árabe nunca ha podido consolidarse con una voz única y representativa de sus integrantes.  El conflicto del Sahara sigue dividiendo a marroquíes y argelinos y no da señales de pronta solución.  En Medio Oriente, los países árabes no están tan unidos, algo que no es novedad.  Siria y Egipto no poseen grandes relaciones;  Israel genera conflictos con Siria y Palestina; y, finalmente, no existe una entidad que agrupe a todos los estados de la región.  Lógico, porque mientras no se solucione el problema palestino aquello no podrá llevarse a cabo.

Estos hechos hacen pensar que quizás sería más lógico esperar que estas zonas logren unirse y cohesionarse como bloque, para, una vez que esto se lleve a cabo, intentar una unión de uniones.  Si el Magreb tiene una sola voz y lo mismo ocurriese con Medio Oriente, las reuniones y el diálogo con la Unión Europea serían mucho más fluidas y fáciles.  Lamentablemente, la realidad de hoy muestra falta de comprensión, pocos puntos de encuentro y muchos problemas aún por resolver.

Y hablando de coyunturas conflictivas, es necesario recordar algunas que, desafortunadamente, tienen mucho peso y relevancia.  Al mencionado problema árabe-israelí y a la cuestión palestino-israelí, hay que sumar el auge del terrorismo en el Magreb y, específicamente, en Argelia.  El asunto es que la mayoría de los blancos terroristas tienen como objetivo a los europeos o a representantes del gobierno argelino, que buscan una apertura y una menor influencia del Islam en la vida política.  Así las cosas, resulta difícil imaginar al pueblo de Argelia aceptando una unión con sus vecinos europeos, que, lamentablemente, para muchos argelinos no son más que rivales.  El Mar Mediterráneo también es escenario de enfrentamientos, ya que el asunto de la división de Chipre entre los greco y turcochipriotas es un problema de mucha profundidad y que incluso ha sido un obstáculo para el proceso de adhesión de Turquía a la Unión Europea.  Al respecto, nuevamente llama la atención que al gobierno turco le pongan como condición de entrada que normalice sus relaciones con Chipre, pero, curiosamente, para una Unión por el Mediterráneo, aquello no es un obstáculo.  Otra vez el doble estándar.  Finalmente, otro gran conflicto tiene que ver con las disputas por el petróleo, algo que involucra a Malta, Libia y Argelia, que no cesan en su disputa por yacimientos petrolíferos ubicados en la cuenca mediterránea.

Turquía es otro de los puntos fuertes dentro de los argumentos que permiten vislumbrar un futuro no muy promisorio para la Unión por el Mediterráneo.  Esto, porque Nicolas Sarkozy ha mencionado, en varias oportunidades, que no quiere a Turquía adentro de la Unión Europea, pero que a cambio les ofrece este proyecto mediterráneo.  Obviamente, esto es algo que no sólo molesta, sino que provoca un profundo sentimiento de traición por parte del gobierno turco, que ha realizado importantes avances en pos de obtener el anhelado ingreso a la Unión Europea.  Turquía ya ha dado muestras de su evidente prudencia y distanciamiento respecto al Proceso de Barcelona, tal cual se ha ido modificando con el paso del tiempo.  Los representantes del gobierno turco han dejado en claro que jamás serán integrantes si eso les significara no poder ser miembro pleno del bloque europeo.  Por eso, y como reflexión final, es necesario cuestionarse hasta qué punto se puede confiar en el “amigo” Sarkozy, que es capaz de acercarse a todos los árabes, africanos y turcos, pero no desde tan cerca.  Puede buscar puntos de encuentro, pero lejos de su casa, que es la Unión Europea.

En cuanto a la inmigración, es un tema que también puede traer muchas discusiones, especialmente tras la última y polémica medida adoptada por la Unión Europea, que permite, entre otras cosas, retener por hasta 18 meses a los inmigrantes ilegales antes de enviarlos de vuelta a sus países.  El punto es muy claro, ya que las políticas de inmigración y desarrollo utilizadas por España y la estrecha colaboración de este país con Marruecos en esta materia chocan con la postura intransigente de algunos gobiernos europeos.  Marroquíes y españoles ya han iniciado un trabajo conjunto y seguramente no estarán dispuestos a botarlo para satisfacer las necesidades o caprichos de otros estados.  Aún menos, porque lo que ellos han ido generando les ha entregado buenos resultados y, lo principal, un acercamiento entre ambas naciones.

Finalmente, es bueno reflexionar acerca de las realidades sociales, económicas y políticas.  Es un tema muy largo, pero claramente existe un desequilibrio en la manera de vivir entre los países que participan en el Proceso de Barcelona.  Por dar algunos ejemplos, las violaciones a los Derechos Humanos se mantienen como una constante en los estados magrebíes –con mayor y menor intensidad según el gobierno del cual se trate-, la pobreza sigue siendo una fuerte amenaza en el Magreb y Medio Oriente y la manera de sentir la religión es una diferencia demasiado grande entre europeos, árabes y africanos.  Si en la Unión Europea, el concepto ”Eurabia” genera temor y desconfianza, si las construcciones de realidad hechas por los medios mantienen una imagen negativa del Islam y si en países como Argelia la hostilidad hacia extranjeros no cesa, entonces es muy difícil lograr consensos, en todo tipo de nivel, ya sea gubernamental o entre los pueblos.

Último pensamiento

La Unión por el Mediterráneo suena muy bien y aparece como una idea muy bonita.  Sin embargo, no es lo que muchos quieren hacer creer.  Aquí, el espíritu está bien dividido y son muy pocos los que realmente quieren una integración plena con países magrebíes y árabes.  Se trata, más bien, de una unión que podría traer beneficios para todas las partes involucradas, pero especialmente  para algunos.

Los recursos naturales ubicados en las costas africanas del Mediterráneo (petróleo, gas y fosfatos, entre otros), los productos pesqueros de Mauritania y Marruecos, la posición estratégica de Medio Oriente y la gran importancia de Turquía, como vía de transporte de petróleo y gas desde Asia Central han llamado la atención de una Europa que está cada vez más preocupada por la escasez de recursos productivos.  Ya explotaron sus costas y su dependencia de Rusia en temas energéticos es algo muy grave para ellos.

Al mismo tiempo, la necesidad de mejorar las relaciones y así evitar más confrontaciones y nuevos peligros para la sociedad europea, han llevado a los líderes del Viejo Continente a realizar esfuerzos en pos de obtener nexos más positivos con estados árabes y africanos.

Pero no será fácil, ya que hay temas muy profundos por resolver.  Esta vez, a diferencia de anteriores ocasiones, África y el Mundo Árabe no están dispuestos a ser explotados y ya han reivindicado sus derechos.  Trato igualitario y nada de miradas con desprecio.  Ni favores, ni regalos. Simplemente, lo que corresponde.

Es así que la Unión por el Mediterráneo deja un manto de dudas, por mucho que la Cumbre de Paris llegue a ser un éxito.  Así, brota la gran pregunta.

Unión por el Mediterráneo, ¿un capricho destinado al fracaso?

 

Raimundo Gregoire Delaunoy
raimundo.gregoire@periodismointernacional.cl
@Ratopado

 

 

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Turquía y Chad, ¿las dos caras del lobo?

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Turquía y Chad, ¿las dos caras del lobo?

Fecha 4/11/2007 por Raimundo Gregoire Delaunoy

Se mueve, pero sigue estática.  Un paso sin movimientos.  Así podría describirse la actual situación de Turquía.  Y no se trata del difícil ingreso como miembro a la Unión Europea (aunque bien podría serlo), sino que de la tensa espera por parte de las milicias kurdas del PKK, el ejército turco, el gobierno iraquí y los diversos países del mundo involucrados, directa o indirectamente, en la política turco-kurda-iraquí.

Raimundo Gregoire Delaunoy | 4 de noviembre, 2007

Fotografía: Licencia Creative Commons

Fotografía: Licencia Creative Commons

A partir del 9 de octubre, día en el cual un ataque realizado por rebeldes kurdos del PKK dejó un saldo de 15 soldados turcos muertos, el nivel de tensión en la zona ha ido aumentando en forma sostenida.  En primer lugar, porque Turquía amenazó con llevar a cabo una operación militar en contra de las bases de los separatistas kurdos, tanto en territorio turco, como iraquí.  En segundo lugar, porque el PKK no ha cedido en sus pretensiones y sigue defendiéndose.  En tercer lugar, porque el gobierno de Iraq ha sido incapaz de adoptar una postura firme, clara y de una sola línea.  En cuarto y último lugar, porque una operación militar turca en territorio iraquí podría, hipotéticamente, causar un gran conflicto bélico en la zona.

Se mueve, pero no sigue estática.  Un paso con movimientos.  Así podría describirse la actual situación de Chad.  Y no se trata del tema humanitario, de los refugiados provenientes de Darfur o de las grandes sequías que tanta desgracia han causado en Chad, sino que de la crisis política originada tras la detención de siete españoles y nueve franceses, acusados de intentar llevar, en forma ilegal, a 103 niños -presumiblemente chadianos y sudaneses- hacia Francia.  Aún no se ha aclarado la situación, en el sentido que se han elaborado diversas hipótesis, tales como supuesta venta de menores o red de pedofilia.  Lo concreto es que más allá de si hay un trasfondo “negativo” o “positivo” se ha iniciado una investigación judicial, que buscará establecer la ilegalidad e irresponsabilidad de esta acción.

Hasta hoy, los ciudadanos españoles y franceses aún permanecían en Chad.  Sin embargo, nuevamente apareció él, un defensor de las causas ajenas.  Sí, se trata del amado y odiado, pero nunca olvidado Nicolas Sarkozy.  Tal cual ha sido la tónica de su comportamiento desde que asumió la presidencia de Francia, el mandatario francés ha mostrado un especial interés por consolidar la participación gala en África y, específicamente, en la zona norafricana.

Primero, tuvo una gran gestión e importancia en la liberación de las enfermeras búlgaras y el médico palestino apresados en Libia.  Y, ahora, viajó hasta N’Djamena, capital de Chad, para solucionar este problema.  Los resultados no se hicieron esperar y a la liberación de tres periodistas franceses y cuatro azafatas españolas se sumó el encuentro entre Idriss Déby y Nicolas Sarozy, presidentes de Chad y Francia, respectivamente.

Con estos dos hechos, ocurridos en Turquía y Chad, queda claro que la actitud del gobierno francés ha sido muy diferente.  Mientras en el país africano se convirtió en un protagonista esencial, en la nación euroasiática ha pasado casi desapercibido.  Aún más, da la impresión que cuando se trata de hablar de la posible adhesión de Turquía a la Unión Europea, ahí aparece otro Nicolas Sarkozy y otra Francia.  Y ahí cabe hablar de protagonismos, tratamientos especiales y políticas de corto, mediano y largo alcance.

Pero ahora, cuando un posible conflicto bélico entre Turquía, Iraq y los rebeldes kurdos del PKK puede estallar, el silencio y la neutralidad dominan.  Como si fuera una partida de ajedrez.  Esperando el movimiento del rival o, más bien, el error de éste.

¿Será posible que el gobierno francés espere con toda parsimonia un descalabro humanitario, para así tener los argumentos necesarios para defender uno de sus principales discursos, que es el rechazo al ingreso de Turquía en la Unión Europea?

Mal pensado.  Desatinado.  Parcial.  Y subjetivo.  Asqueroso pensamiento. ¿O realista, atinado, imparcial, objetivo y evidente?

Ojalá sea lo primero.

 

Raimundo Gregoire Delaunoy
raimundo.gregoire@periodismointernacional.cl
@Ratopado

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roya-sarkozy

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Presidenciales en Francia: Sarkozy, la inmigración y la cuestión turca

Fecha 23/05/2007 por Raimundo Gregoire Delaunoy

Hasta que lo consiguió. Nicolas Sarkozy se convirtió en el nuevo Presidente de Francia, algo que de seguro no debe tener muy contenta y tranquila a Ségòlene Royal y a quienes votaron por ella. Sin embargo, los números son categóricos y no admiten mayor duda o cuestionamiento: 53.06% de los votos para el hijo de inmigrantes húngaros, 46.94% de apoyo para la «africana», nacida en Dakar.

Raimundo Gregoire Delaunoy | 23 de mayo, 2007

roya-sarkozyQuizás estos últimos dos datos nos puedan entregar una señal de lo que está ocurriendo en Francia. Uno de los principales temas es la inmigración, no sólo la ilegal, sino que también aquella que se ajusta a la ley. Mientras Sarkozy tiene una política mucho más dura respecto a este asunto, Royal parecía tener una actitud más comprensiva hacia los inmigrantes.

De hecho, «Speedy Sarko» tiene como una de sus principales cartas de presentación un sistema de inmigración selectiva, en el cual no cualquier extranjero puede ingresar a Francia. Por el contrario, la representante del Partido Socialista promovía un método de integración, incluso dando facilidades a ciertos inmigrantes ilegales.

Pero volviendo a lo expresado al comienzo, no puede pasar desapercibido el hecho que Sarkozy sea hijo de húngaros y que Royal haya nacido en el actual Senegal. Quizás ahí comienza el tema de los inmigrantes y, por lo mismo, las soluciones a este problema no pasan por una ley de mayor o menor severidad. Tal vez sea que Francia deba asumir que tiene una tarea pendiente y que se relaciona con un análisis profundo de lo que fue su accionar durante gran parte del siglo veinte.

Al respecto, cabe preguntarse si acaso los franceses tienen el derecho de rechazar a los negroafricanos que intentan ingresar al territorio francés. Otro cuestionamiento apunta hacia el tema de los argelinos, específicamente hacia los hijos de aquellos hombres que fueron forzados a trabajar en Francia durante los años del imperialismo francés. Si la política francesa de antes fue obligar a obreros argelinos a dejar su tierra y trabajar en Francia, ¿entonces el hijo de aquel trabajador, nacido en Francia, no tiene los mismos derechos que otro francés?

En fin, parece ser que la inmigración va más allá de lo meramente ideológico y claramente responde a lo que conocemos como «mea culpa». No puedes explotar a alguien y luego dejarlo sumido en el desamparo. Corrección. Puedes hacerlo, pero luego no te quejes si aparece el odio, la pobreza o la violencia. No te quejes de un sistema, si fuiste el encargado de alimentarlo y fomentarlo. Eso es lo que está ocurriendo, pero no sólo en Francia. Los galos están preocupados por los africanos negros y los magrebíes; en Alemania no saben qué hacer con los turcos; en el Reino Unido deben convivir (forzosamente) con paquistaníes e indios; en España acusan de ladrones a los marroquíes. Esa es la situación en Europa. Y eso que no se menciona otro tipo de inmigración tan poco deseada como la de africanos y árabes: los rumanos.

Por eso, los franceses deben tener mucho cuidado. Especialmente ahora que Sarkozy llegó al poder. No se trata de satanizar al representante de la Unión por un Movimiento Popular. Tampoco debemos mostrar a Ségòlene Royal como una blanca paloma de la paz. Cada cual tenía debilidades en sus programas y propuestas. Por ejemplo, el tema de la inmigración y el rotundo rechazo a Turquía, por parte de Sarkozy; la ambigüedad respecto a China y su insistencia en realizar una nueva votación acerca de la Constitución Europea, por parte de Royal.

Pero el recelo tiene que ver con temas de extrema relevancia y que, quizás, no han sido abordados de la forma en que debieran. El principal es el asunto turco o, más bien, todo lo que tenga que ver con el proceso de adhesión de Turquía a la Unión Europea (UE). Ahora, bajo el mandato de Sarkozy y tomando en cuenta la convergencia actual en el seno de la misma UE (se necesita unanimidad de los estados miembros para aceptar a otro país y actualmente están congelados los procesos de ingreso), parece imposible ver a Turquía dentro de la UE, en el corto e incluso en el mediano plazo. El problema radica en la actitud adoptada por Nicolas Sarkozy, el cual ha dejado muy en claro que no quiere a Turquía dentro de la Unión Europea. Su motivo, muy simple: los turcos no son europeos.

Ahora bien, Sarkozy no es el único que se opone al ingreso de Turquía. De hecho, prácticamente todos los candidatos de la primera vuelta electoral así lo hicieron saber. Incluso Ségòlene Royal, que no rechazaba de plano la idea de incluir a Turquía como miembro de la UE, pero tampoco la apoyaba a rajatabla y se limitaba a dejar para más adelante una posible solución. Lo concreto es que en Francia pocos quieren ver a los turcos como parte de la UE.Algunos declaran que la real motivación de aquella decisión tiene que ver con el hecho que Turquía sea un país cuya población es mayoritariamente musulmana. Otros, aseguran que la razón se basa en un fuerte sentimiento ultranacionalista y xenófobo, que no sólo rechaza a los turcos, sino que también a los negros, a los árabes y a otras razas.

También, las agrupaciones de Derechos Humanos insisten en que Turquía aún tiene problemas de esta índole por resolver. Lo fundamental es el tema de los kurdos, pero también aparecen la deuda histórica del genocidio armenio (Turquía nunca ha reconocido aquello) y el hecho que Turquía sea la única nación que reconozca a la parte turca de Chipre. Finalmente, también están quienes se oponen al ingreso de Turquía, por considerarlo un estado asiático y no europeo, ya que cerca del 95% de su territorio se encuentra en Asia.

Entrando en el plano de las especulaciones, quizás el principal motivo apunte a que en caso que Turquía llegase a ser parte de la UE, se convertiría en uno de los países de mayor representatividad en el Parlamento Europeo. Esto último, tomando en cuenta el criterio de proporcionalidad, que aunque no se basa únicamente en la población, si otorga gran importancia a este elemento. ¿Qué pasaría con una Unión Europea en la cual un nuevo miembro pasa a ser una figura de alto peso, al menos en cuanto al número de eurodiputados?, ¿qué ocurriría con una Unión Europea con 70 millones de turcos?, ¿acaso no se podría producir un excesivo flujo de mano de obra turca a lo largo de Europa?

Sin duda que es un tema delicado y, dejando de lado el carácter islámico de Turquía (que no es tan importante, ya que es un estado laico), quizás los miedos europeos se basan en el hecho de ver a una población de origen altaico, proveniente del Asia Central, mezclada con grupos étnicos o razas «europeas». ¿Cómo se puede sostener aquello en el tiempo?, ¿se podrá convivir en paz y armonía? La pregunta nace espontánea, pero también la respuesta: ¿se puede hablar de una real Unión Europea, si uno de los criterios a la hora de elaborarla es la homogeneidad racial y/o religiosa?

En definitiva, puede parecer que el rechazo a Turquía no va más allá de una oposición. De hecho, muchos estados europeos ofrecen un status especial para los turcos, en el cual exista un nexo mayor que el existente con países como Marruecos (que pidió formalmente su ingreso en 1987, pero que le fue negado en forma tajante). Sin embargo, nadie ha querido profundizar en un tema que parece demasiado importante. Y tiene que ver con la respuesta del pueblo turco y del mundo político de aquella nación en caso de no conseguir su objetivo de ser estado miembro de la Unión Europea.

Lo primero, aunque parezca débil o de poca trascendencia, es analizar un hipotético sentimiento anti-europeo. Aquello podría aflorar en caso de no ser aceptados por parte de las naciones europeas. Recordemos que Turquía es un país ubicado entre Europa y Medio Oriente, es decir, es el puente entre la sociedad «occidental-cristiana» y el mundo «árabe-musulmán». Durante años, Turquía ha querido acercarse a Europa y, de hecho, las reformas de Atatürk y otras políticas posteriores lo han demostrado. Sin embargo, ésto le ha significado alejarse de los países árabo-musulmanes.

Claro, los turcos son, en su mayoría, una población de tipo altaico y provienen del Asia Central y, por eso, no extraña que tengan una mayor cercanía con la población de países como Turkmenistán y otros estados de la disuelta Unión Soviética en desmedro de los estados árabes. Sin embargo, el Islam se ha transformado en un motivo de unión y comunión entre países de diversas razas y culturas. Entonces, si Turquía se da cuenta que Europa no lo acepta, ¿acaso no intentaría volcarse hacia el otro bando o, mejor dicho, su otro vecindario?

Turquía, por su posición geopolítica, es un estado demasiado valioso desde un punto de vista estratégico. Por algo Estados Unidos presiona para que Europa lo acepte en la UE y por algo Turquía es parte de la OTAN. ¿Qué ocurriría en caso que Turquía se «arabice» o «islamice» y cierre las puertas a Occidente? Aquello sería un gran problema para Europa y Estados Unidos. Ya no podrían tener una plataforma en Asia Menor, se les cortaría una histórica vía de paso de gran trascendencia y, finalmente, perderían a un aliado en Medio Oriente.

Y desde el punto de vista árabo-musulmán, ¿acaso a ellos no les convendría recibir a un nuevo «socio», de unos 70 millones de musulmanes, descontentos con Europa? En el mundo árabe y musulmán la política está muy activa y si en la última cumbre de la Liga Árabe se aceptó a Irán como un «amigo», ¿acaso no podría ocurrir lo mismo con Turquía, en un mediano plazo?

Siguiendo con esta misma línea de análisis, ¿se puede hablar de un peligro terrorista? Es difícil asegurar una respuesta, pero por el momento aquello se acerca más a la ficción que a la realidad. De hecho, un supuesto sentimiento anti-europeo ya es parte de la especulación y la fantasía. Para que ocurriese aquello (terrorismo turco anti-europeo), entonces tendrían que pasar muchos años en los cuales las relaciones entre Europa y Turquía empeoraran en demasía. Pero, si los europeos saben manejar el asunto y si, independientemente del status que tenga Turquía respecto a la UE, logran establecer un buen flujo de relaciones, hablar de otro tipo de riesgos parece poco atinado e incluso absurdo. Al menos por el momento.

En conclusión, la cuestión turca no sólo afecta a la Unión Europea, sino que también a los países europeos. Y Francia bien sabe aquello, ya que es un estado que lleva años intentando equilibrar las fuerzas de la inmigración extranjera con la población francesa que busca mejorar su calidad de vida. Es por esto que a la hora de actuar, respecto a política exterior o a directrices internas, pero que puedan reflejarse con grupos de inmigrantes, es importante que se tomen las decisiones correctas. Ya no queda margen de error. En el mundo actual las equivocaciones se pagan caro. Es cosa de abrir los ojos y percibir la realidad tal cual es.

Francia tiene la gran responsabilidad de arreglar sus problemas internos -cesantía, economía en recesión e inmigración ilegal, entre otros-, pero también debe velar por el correcto funcionamiento de su política exterior y, por supuesto, no debe descuidar su histórico peso dentro de la Unión Europea, el cual ya ha sido cuestionado por algunos sectores.

Por eso es que Nicolas Sarkozy debe ser más cauteloso y no ser tan tajante a la hora de hablar de inmigrantes y turcos. Apuntar a los africanos o árabes y catalogarlos como «escoria» no ayuda al equilibrio y sólo enciende aún más los agitados ánimos. Negar de plano la posibilidad de incluir a Turquía como un estado europeo, tampoco es algo positivo. No hay que olvidar que una parte del territorio turco está en Europa, que Chipre está al frente de Turquía y bien podría ser un argumento a la hora de poner en duda el carácter europeo de los chipriotas y que Malta -miembro de la UE- posee una superficie territorial más pequeña que la Turquía continental europea.

Entonces, a tener cautela y a no olvidar que todos los países tienen vecinos, áreas de influencia y, quizás lo más importante, sus decisiones pueden afectar el devenir de las relaciones internacionales.

 

Raimundo Gregoire Delaunoy
raimundo.gregoire@periodismointernacional.cl
@Ratopado

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